Attaque meurtrière de l'ISGS au Niger dans la région de Tillabéri
Au moins 37 civils ont été tués dans une attaque attribuée au groupe État islamique dans la grande région de Tillabéri, dans l'ouest du Niger, près de la frontière malienne. Selon les autorités, des hommes armés ont ouvert le feu sur des civils qui collectaient du bois dans une forêt.
Escalade de la violence djihadiste
Cette attaque s'inscrit dans un contexte d'escalade de la violence djihadiste dans cette région frontalière entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso. L'État islamique dans le Grand Sahara (ISGS) mène régulièrement des attaques meurtrières contre les civils et les forces de sécurité.
Réactions et mesures de sécurité
Le gouvernement nigérien a condamné cette "lâche et barbare" attaque. Des renforts militaires ont été déployés dans la zone pour traquer les assaillants. Les autorités appellent les populations à la vigilance face à la menace djihadiste persistante dans cette région sahélienne.Ces violences endeuillent à nouveau les populations civiles prises dans l'étau des groupes armés terroristes qui sèment la terreur dans le Liptako-Gourma. La lutte antiterroriste reste un défi majeur pour les pays de la région malgré les efforts des forces de sécurité.
La situation sécuritaire reste très préoccupante au Sahel
Les groupes armés non étatiques continuent de mener des attaques à grande échelle contre des cibles civiles et militaires, s'engageant dans des affrontements pour l'accès aux ressources, le contrôle territorial et l'influence.
Le terrorisme et les groupes extrémistes violents ciblent fréquemment les zones frontalières, en particulier la zone trifrontalière du Burkina Faso, du Mali et du Niger (région du Liptako-Gourma). Il y a eu une recrudescence des affrontements plus tôt cette année entre l'État islamique dans le Grand Sahara (ISGS) et Jama'at Nu rat al-Islam wal-Muslirnin (JNIM).
Une situation humanitaire désastreuse
La crise sécuritaire exacerbe une situation humanitaire déjà désastreuse. Au Burkina Faso, environ 4,7 millions de personnes auront besoin d'aide humanitaire en 2023, contre 3,5 millions en 2022. Au Mali, 8,8 millions de personnes auront besoin d'aide, contre 7,5 millions en 2022.
Défis pour la Force conjointe du G5 Sahel
Malgré des progrès constants dans son opérationnalisation, la Force conjointe du G5 Sahel fait face à la reconfiguration des forces européennes et françaises, au retrait du Mali du G5 Sahel et à l'intensification des menaces dans la zone des trois frontières.
Les États membres du G5 Sahel semblent déterminés à renforcer la coopération intra-régionale, mais malgré ces efforts, l'insécurité dans la zone des trois frontières continue de croître.
Besoin d'avancées résolues dans la lutte antiterroriste
Avec l'expiration prochaine de l'accord tripartite entre l'UE, le G5 Sahel et l'ONU, le soutien logistique et opérationnel de la MINUSMA à la Force conjointe cessera.
L'ONU est prête à soutenir davantage les efforts du G5 Sahel, notamment par un soutien au renforcement des capacités dans des domaines comme la prévention de l'extrémisme violent et de la radicalisation, l'État de droit et la gestion de la sécurité aux frontières.
Des avancées résolues dans la lutte contre le terrorisme, l'extrémisme violent et le crime organisé au Sahel sont nécessaires pour inverser la trajectoire sécuritaire et empêcher l'expansion de l'insécurité vers les pays côtiers d'Afrique de l'Ouest.
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