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Article: Burkina Faso : vers un retour de la peine de mort dans un climat d'insécurité ?

Burkina Faso : vers un retour de la peine de mort dans un climat d'insécurité ?
Burkina Faso

Burkina Faso : vers un retour de la peine de mort dans un climat d'insécurité ?

Au Burkina Faso, le régime militaire aux commandes semble vouloir faire un retour en force à des pratiques judiciaires que l’on croyait banni de l'époque moderne. En effet, selon des sources officielles, le gouvernement envisage de rétablir la peine de mort. Une décision qui suscite déjà un débat houleux au sein de la population et parmi les instances juridiques internationales. À l'heure où des solutions pacifiques et humaines se font de plus en plus rares, que cache cette volonté de condamner à mort les criminels dans un pays déjà en proie à une multitude de crises ?

La peine de mort, un retour vers le passé ?

La peine de mort est souvent perçue comme un symbole de répression et de peur. En réintroduisant cette pratique dans le code pénal, le régime militaire cherche-t-il à redorer son blason face à une insécurité croissante ? Les autorités évoquent la lutte contre le terrorisme et la montée de la criminalité comme justification de cette mesure extrême. Mais peut-on réellement croire que la peine capitale mette fin à un cycle de violence endémique ? Autant dire que cette vision semble plus rétrograde qu'autre chose.

Le climat d'insécurité et ses conséquences

Le Burkina Faso vit depuis plusieurs années sous la menace d'attaques jihadistes qui ont fait plus de 10 000 victimes et près de 2 millions de personnes déplacées. Dans ce contexte, le gouvernement militaire compte sur la rétablissement de la peine de mort pour impressionner une population épuisée par des années de conflit. Or, la peur ne doit pas être confondue avec la sécurité. Tuer un criminel déjà retranché dans un cycle de violence n'apportera pas de répit aux citoyens. La vraie sécurité passe par la réconciliation, la justice restaurative et le renforcement des institutions.

Les voix du peuple face à cette décision controversée

Au sein de la société civile, la résistance à cette décision se fait entendre. De nombreux Burkinabés se mobilisent et interpellent les autorités : « La vie humaine n'a pas de prix ! » déclarent certains lors des manifestations. La réintroduction de la peine de mort soulève des questions éthiques et morales, mais également des craintes quant aux dérives potentielles d'un système judiciaire déjà largement critiqué. À qui profitera cette mesure ?

Ainsi, alors que le pays est à la croisée des chemins, le choix de rétablir la peine de mort pourrait bien devenir une nouvelle source de tensions. Reste à savoir si le gouvernement militaire saura prendre en compte la voix du peuple, ou s’il persistera dans cette voie incertaine, entraînant une génération entière vers des lendemains qui déchantent.

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