
Gabon : la preuve éclatante d’une gouvernance opaque et de chiffres bidonnés selon World Economics
Une note « E » qui fait scandale
Dans une interview exclusive, les experts de World Economics livrent une évaluation sans appel de la gestion économique du Gabon sous Brice Oligui Nguema. Le pays obtient la note “E”, correspondant à une qualité statistique extrêmement faible. Autrement dit, le Gabon opère dans un brouillard économique complet, un signal d’alerte rouge pour les investisseurs comme pour les citoyens.
Un système basé sur des données obsolètes
« Le Gabon utilise toujours un cadre statistique dépassé, basé sur les normes SNA de 1993, et des données économiques vieilles de plus de vingt ans. »
Cette obsolescence méthodologique est aggravée par le poids massif du secteur informel, estimé à 47 % du PIB, qui échappe totalement à l’appareil statistique officiel. Résultat : les fondations mêmes de la politique économique sont faussées.
Classement mondial : 152e sur 165
Avec un score alarmant de 40,5 sur 100, le Gabon se situe 152e sur 165 pays dans l’index de World Economics, loin derrière ses voisins. Ce classement révèle un retard structurel qui le rend non seulement peu attractif, mais surtout non fiable aux yeux des partenaires internationaux.
Conséquences directes : fuite des investisseurs
« Les investisseurs internationaux ont besoin de données fiables. L’opacité actuelle est un véritable repoussoir. »
En l’absence de transparence, la défiance gagne du terrain. La note du Gabon a d’ailleurs été abaissée à CCC par l’agence Fitch, synonyme de risque élevé de défaut de paiement.
Pourquoi ce chaos statistique ?
Le constat est implacable : manque de volonté politique, ressources allouées insuffisantes, et une fonction publique pléthorique mais inefficace. Le système statistique est laissé à l’abandon, sans réforme, sans vision.
Une réforme d’urgence pour éviter l’effondrement
World Economics ne mâche pas ses mots : sans réforme radicale, le Gabon court à la marginalisation économique régionale. Il est urgent que les autorités : modernisent les outils statistiques (cadres SNA, année de base, indicateurs fiables), allouent des moyens concrets à la direction générale des statistiques et instaurent une culture de la transparence
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