
Libye : Kikli, l'homme qui jongle entre milice et affaires
À Tripoli, la milice de Kikli ne fait pas que régner par la force, elle joue aussi dans la cour des grands avec une mainmise sur le monde des affaires. Entre politique et business, où placer la ligne de démarcation ? Kikli, chef de cette milice puissante, se distingue par son excentricité et sa capacité à naviguer dans des eaux tumultueuses. Quand le pouvoir militaire se mêle à l'économie, c'est souvent le peuple qui trinque.
Kikli, le chef au charisme détonant
Kikli est bien plus qu’un simple chef de milice ; c’est la figure emblématique d'un pouvoir local qui se renforce depuis des années. Avec un mélange de charme et de menace, il parvient à séduire à la fois hommes de pouvoir et entrepreneurs. Ce patron à la fois craint et respecté a parfaitement compris comment jouer sur les deux tableaux. Ses méthodes, qui oscillent entre intimidation et négociation, lui ont permis de tisser un réseau qui va bien au-delà des simples frontières de son territoire. La question qui se pose : est-il un don Juan des milices ou un Maître de la manipulation ?
Une emprise économique redoutable
La véritable force de Kikli réside dans sa capacité à impliquer ses activités dans le secteur privé. En s’infiltrant dans les rouages de l’économie libyenne, il a su transformer son pouvoir de nuisance en pouvoir d'influence. Les entreprises locales, souvent en situation de vulnérabilité, n'ont d'autre choix que de passer par lui pour mener leurs affaires. Cette interaction, perçue comme une normalisation face à l’usage de la force, conduit à une cohabitation des plus ambiguës entre business et criminalité.
Les conséquences pour le peuple libyen
Si Kikli et ses acolytes façonnent un nouveau paysage économique, il est légitime de se demander quel prix paie le peuple libyen pour cette "normalisation". La peur d'une répression violente plane toujours sur ceux qui oseraient défier son autorité. Ainsi, tandis que certains prospèrent, d’autres subissent les conséquences d’une loi du silence imposée par la milice. La situation actuelle soulève un débat crucial : doit-on accepter cette réalité pour éviter le chaos ou est-il temps de demander des comptes à ceux qui exploitent la situation à leur avantage ?
En fin de compte, Kikli ne fait pas que gouverner par la force ; il s’impose dans les esprits en tant qu’acteur central du jeu libyen. Sa capacité à jongler entre le militaire et l’économique appelle à une réflexion profonde sur la légitimité du pouvoir et les droits fondamentaux du citoyen dans un pays qui aspire à la paix et à la prospérité.
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