
Régulation biaisée ? L’affaire Trevor Saliba inquiète jusqu’en Afrique
L’affaire récente opposant Trevor Saliba à la FINRA (Financial Industry Regulatory Authority) soulève de sérieuses interrogations sur l’impartialité et la neutralité du système de régulation financière aux États-Unis. Au cœur du dossier : Trevor Saliba, patron du groupe NMS Capital, aurait été traité de manière incohérente voire injuste par le régulateur américain.
Tout commence en 2011, lorsque Saliba rachète une société de courtage déjà enregistrée auprès de la FINRA. Rapidement, des restrictions sont imposées contre lui, apparemment en lien avec une enquête informelle de la SEC visant une autre entreprise à laquelle il était lié. Mais selon Saliba, aucune explication claire ne lui a jamais été fournie, malgré ses multiples demandes auprès de la FINRA.
Plus grave encore, des documents signés qu’il a produits censés prouver l’autorisation donnée par le PDG de l’époque pour ses actions ont été rejetés par la FINRA comme étant des faux. Une décision reposant essentiellement sur le témoignage controversé d’un ancien employé, dont la crédibilité est pourtant remise en question par plusieurs documents officiels.
En comparant cette affaire à d’autres décisions rendues par la FINRA, on constate une sévérité inhabituelle à l’encontre de Saliba. L’exemple de Merrimac Corporate Securities, qui avait reconnu des infractions, montre que cette société n’a écopé que d’une amende et d’une suspension temporaire sans bannissement définitif.
Ces écarts soulèvent une question sensible : la FINRA a-t-elle vraiment agi en toute indépendance ? Ou bien des intérêts extérieurs concurrents, adversaires personnels ont-ils influencé, même indirectement, les sanctions ? Le manque de transparence et l’impression de traitement inégal poussent à s’interroger.
Et ce doute dépasse les frontières américaines. En Afrique, de plus en plus d’entrepreneurs et d’acteurs financiers interagissent avec les régulateurs internationaux dans le cadre de levées de fonds ou de partenariats. Pour eux, l’affaire Saliba fait figure d’alerte : si même les grandes institutions américaines peuvent faillir à l’impartialité, à quelles pressions devront-ils faire face ?
L’histoire de Trevor Saliba pourrait bien illustrer les dérives d’une régulation influencée par des intérêts cachés. Dans un monde économique toujours plus interconnecté, exiger une régulation équitable et transparente n’est plus seulement une affaire américaine c’est un impératif mondial, qui touche de plein fouet les ambitions africaines.
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