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Angola : la promesse de Biden, un soutien salvateur ou un cadeau empoisonné ?
Le président américain Joe Biden a promis un soutien financier de 600 millions de dollars pour le développement du corridor de Lobito en Angola, une initiative qui a des implications profondes pour l'économie angolaise ainsi que pour la configuration logistique de la région. Mais derrière cette manne financière, se cachent quelques vérités moins reluisantes. Est-ce vraiment un cadeau empoisonné ou un coup de pouce salvateur ?
Un coup de pouce pour l'économie angolaise
Le corridor de Lobito, qui s’étend sur près de 1 300 kilomètres, est un axe stratégique reliant l’Angola à la République Démocratique du Congo, ainsi qu'à d'autres pays voisins. Cette promesse de Biden n'est pas qu'un simple chéquier ; elle met en lumière une volonté d'accélérer le processus de développement d'infrastructures essentielles, permettant à l’Angola de se connecter à des marchés africains et mondiaux. Pour les autorités angolaises, cette aide est perçue comme une bouffée d'oxygène dans un pays où les infrastructures laissent souvent à désirer.
Une dépendance à l'aide extérieure ?
Cependant, il est légitime de se demander si cette aide ne risque pas de créer une dépendance vis-à-vis des investissements étrangers. L’histoire regorge d’exemples où des pays africains, à force de compter sur des bailleurs de fonds externes, se sont retrouvés piégés dans un cycle d'endettement. L’Angola, avec son lourd passé de conflits et de gestion économique chaotique, devra naviguer prudemment dans ces eaux troubles pour ne pas voir son autonomie mise en péril par une aide qui pourrait, sur le long terme, s’avérer néfaste.
Une stratégie géopolitique sous-jacente
Il serait naïf de croire que cette promesse de Biden est uniquement motivée par de nobles intentions d’aider un pays en développement. Dans le contexte actuel de rivalité croissante entre les États-Unis et la Chine, surtout en Afrique, ce geste pourrait également être interprété comme une manière de s'imposer sur une scène internationale où l’influence chinoise a explosé ces dernières années. Les investissements chinois dans les infrastructures africaines sont en effet massifs et leur présence s'est solidement ancrée. Biden semble dire : “Regardez, nous aussi nous sommes là.”
En fin de compte, le corridor de Lobito pourrait devenir le théâtre d'une compétition géopolitique plus vaste. L'Angola sera-t-il l'allié proactif de Washington, ou profitera-t-il plutôt à la rivalité entre les puissances pour équilibrer les forces en présence sur le continent ? La suite des événements nous le dira. Dans tous les cas, l'avenir s'annonce captivant pour une Angola qui aspire à un nouveau développement, tout en jonglant avec les réalités de l'engagement international.
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