Comores : élections sous tension, l'opposition absente et des incertitudes persistantes.

Les élections aux Comores se préparent dans un climat de tensions palpables et d’incertitudes. Alors que les élections législatives et présidentielle se profilent à l'horizon, l'absence manifeste de l'opposition sur la scène électorale fait craindre une large victoire pour le pouvoir en place. Une situation qui soulève plus d'une question : entre lâchage stratégique et manœuvres orchestrées, que se passe-t-il vraiment sur l'archipel ?

Le désert de l'opposition : stratégie ou abandon ?

La scène politique comorienne se retrouve peuplée de silhouettes que l’on pourrait presque qualifier de fantômes. L'opposition, hier multiculturelle et bruyante, semble avoir choisi le silence face à un régime qui n'hésite pas à user de méthodes controversées pour maintenir son emprise. Plusieurs partis ont décidé de boycotter les élections à venir, s'alignant sur la position de certains leaders qui dénoncent un processus électoral biaisé. Ce "désert" électoral était-il inévitable ? Ou serait-ce une stratégie bien huilée pour éviter la déconvenue ?

La priorité des priorités : légitimité ou faux-semblants ?

Dans ce climat d’absence de compétition, le pouvoir se retrouve dans une position en or. Avec un paysage politique dégarni, les chances d'une victoire écrasante semblent assurées. Pourtant, en donnant l’impression d’une légitimité conquise sur un plateau, le régime ne risque-t-il pas de s’enliser dans des faux-semblants ? Un scrutin sans opposition risque de raviver les tensions, transformant la célébration électorale en un processus sans âme, digne d’un film qu’on ne souhaite jamais voir dans les salles de cinéma. Une question taraude pourtant : que vaut un pouvoir qui n'est pas challengé ?

Réveillon électoral : le peuple apprécierait !

Alors que les Comoriens se préparent à voter dans un environnement dépouillé de véritable concurrence, une réflexion s’impose : un vrai processus démocratique ne se résume pas à cocher des cases sur un bulletin. Les citoyens méritent bien plus qu’un spectacle insipide orchestré par le pouvoir en place. Plus de diversité, plus de choix, et surtout, un renouvellement des idées et des acteurs ! Pour le moment, la route semble encore longue avant d’atteindre cet idéal démocratique. Les Comores peuvent-elles ouvrir les yeux face à une réalité trop souvent glossée ? La réponse, comme toujours, se trouve dans le son des urnes, qui, espérons-le, ne seront pas réduites à une simple formalité.