L’UE frappe google d’un coup de 2,95 milliards d’euros

Vendredi 5 septembre 2025, la Commission européenne a frappé fort. Google se voit infliger une amende colossale de 2,95 milliards d’euros pour avoir favorisé ses propres services publicitaires, détournant la concurrence et augmentant les coûts pour annonceurs et éditeurs. Face à un tel coup de semonce, la firme compte faire appel, tandis que de l’autre côté de l’Atlantique, Donald Trump menace de riposter. Le bras de fer entre régulation et géant tech redouble d’intensité.

Un pouvoir public étendu quand l’UE pèse sur la pub en ligne

Depuis 2021, Bruxelles enquêtait sur les pratiques de Google dans la tech de la publicité numérique. Le verdict est tombé : l’entreprise a abusé de sa position dominante, en privilégiant son échange d’annonces AdX et sa plateforme DFP, au détriment de la concurrence ; des pratiques jugées illégales par la Commission. Résultat : une amende de 2,95 milliards d’euros la quatrième infligée à Google au sein de l’Union.

Bruxelles ne s’arrête pas là : Google dispose de 60 jours pour proposer une solution corrective. Faute de quoi, la Commission envisage une réforme structurelle, jusqu’à la cession d’une partie de ses activités publicitaires. En somme, une amende punitive, certes, mais surtout un ultimatum réglementaire.

Guerre froide tech ? les États-Unis menacent de riposter

La réaction ne s’est pas faite attendre : sur son réseau Truth Social, Donald Trump a dénoncé la décision comme « très injuste » et « discriminatoire », promettant des représailles commerciales via la section 301, soit un arsenal de droits de douane punitifs contre l’Union.

Derrière ces mots, une posture stratégique : défendre les géants tech américains face à la régulation européenne. Mais Bruxelles, elle, assure jouer équitablement : « pas de peur ni de faveur », affirme la Commissaire à la concurrence, Teresa Ribera. Une tension diplomatique se profile, alors que les négociations commerciales entre l’UE et les États-Unis étaient encore récemment en cours