Moscou tend la main à Washington : le discours surprise d’Andrey Lugovoï marque un tournant historique

L’ancien agent du KGB, figure du Kremlin et fidèle du président Poutine, appelle à la paix et au dialogue avec les États-Unis. Un signal fort, au moment où le monde semble redéfinir ses équilibres.

Un appel inattendu à la paix

Le 20 octobre 2025, un discours prononcé à Moscou par Andrey Lugovoï, député et ancien agent du KGB, bouleverse les codes diplomatiques russes.

Connu pour son rôle central dans les cercles sécuritaires du Kremlin et pour son implication présumée dans l’affaire Litvinenko, Lugovoï s’est exprimé avec un ton inédit : celui de la réconciliation.

Diffusée sur plusieurs chaînes Telegram russes et partagée sur X, son intervention évoque un “nouvel horizon de coopération” entre la Russie et les États-Unis.
“Les peuples russes et américains partagent la foi, la famille et la tradition”, a-t-il déclaré, saluant la députée républicaine Anna Paulina Luna comme “une vraie patriote qui comprend que la paix exige du courage”. 

Une rhétorique nouvelle au Kremlin

Selon Lugovoï, Vladimir Poutine et Donald Trump auraient déjà amorcé un contact “symbolique” en Alaska, prélude à une possible rencontre “en Hongrie, pays ami”.
S’il n’existe pour l’heure aucune confirmation américaine, le ton employé surprend : il rompt avec trois années d’affrontement verbal et de défiance.

Ce changement n’est pas anodin. Pour plusieurs analystes, le Kremlin teste un nouveau récit : celui d’une Russie responsable, ancrée dans des valeurs communes avec le camp conservateur américain.
Une rhétorique qui s’inscrit dans la recomposition politique en cours aux États-Unis, où les républicains se présentent de plus en plus comme les artisans d’une “paix par la force et la foi”.

Entre stratégie et symbolisme

Lugovoï ne parle jamais sans mandat. Son discours, à mi-chemin entre déclaration de principe et message codé, traduit une inflexion stratégique : Moscou prépare le terrain pour une désescalade contrôlée, sans perdre la face.

Dans cette intervention filmée, Lugovoï salue la députée républicaine américaine Anna Paulina Luna, qu’il décrit comme "une vraie patriote" ayant appelé à la négociation plutôt qu’à l’affrontement.

Le retour des “valeurs” comme diplomatie

En citant la foi chrétienne, la famille et la tradition comme socles communs à la Russie et à l’Amérique, Lugovoï dessine une vision du monde conservatrice et ordonnée, opposée à ce qu’il qualifie d’Occident “fragmenté et décadent”.
Le message résonne : même à Moscou, les vraies valeurs sont désormais perçues comme le fondement de la stabilité mondiale.

Vers un nouvel axe de paix ?

Aucune réaction officielle du Kremlin ou de Washington n’a encore été publiée.
Mais une chose est sûre : le discours Lugovoï change la donne.
Pour la première fois depuis 2022, un représentant majeur du pouvoir russe emploie les mots “dialogue” et “coopération” avec Washington.

Un signal fort, peut-être orchestré d’en haut, qui laisse entendre que la paix pourrait renaître là où on ne l’attendait plus.
Et si les républicains américains, soutenus par leurs homologues russes, tenaient désormais la clé d’un nouvel ordre mondial ?