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Artikle: Tahnoon, l’émir des algorithmes : quand l’IA devient l’outil préféré des puissants

Tahnoon, l’émir des algorithmes : quand l’IA devient l’outil préféré des puissants
géopolitique

Tahnoon, l’émir des algorithmes : quand l’IA devient l’outil préféré des puissants

L’ère du pétrole touche-t-elle à sa fin ? Pas si vite. Mais l’ère des algorithmes, elle, est bel et bien lancée. Et à sa tête, trône désormais un prince : H.H. Sheikh Tahnoon bin Zayed Al Nahyan, propulsé numéro 1 du classement des 100 Arabes les plus puissants de 2025 par Gulf Business. Une consécration ? Une simple formalité pour cet homme qui cumule les titres comme d’autres accumulent les zéros sur un chèque.

Alors que le monde s’interroge encore sur la place réelle de l’intelligence artificielle dans nos sociétés, à Abu Dhabi, la question ne se pose plus : l’IA est un outil de gouvernance. Et chez International Holding Company (IHC), l'empire économique dirigé par le Sheikh, on parle stratégie algorithmique comme d'autres parlent stratégie militaire.

L’intelligence artificielle, version émiratie

« L’IA n’est pas juste un mot à la mode ; c’est un outil qui transforme déjà notre manière d’opérer et de décider », affirme sans détour H.H. Sheikh Tahnoon. Une phrase presque banale dans la bouche d’un geek de la Silicon Valley, mais qui prend une tout autre saveur lorsqu’elle sort de celle d’un homme qui contrôle un portefeuille d’investissements stratégiques à l’échelle mondiale, de la cybersécurité à la biotech, en passant par les matières premières et les médias.

 

L’IA, chez IHC, n’est pas un gadget pour faire joli dans les rapports ESG. C’est un levier pour prendre le pouvoir – ou du moins, pour le maintenir. Optimisation des investissements, prédiction des tendances, gestion des ressources humaines, traçage des opinions sur les réseaux : tout est passé au crible par les machines. Et quand l’algorithme parle, même les marchés obéissent.

Entre intelligence artificielle… et puissance très réelle

Mais attention, ne vous y trompez pas : derrière l’IA, il y a un homme. Et derrière l’homme, un réseau. Tahnoon bin Zayed, c’est aussi le chef des services de renseignement des Émirats arabes unis, un stratège discret mais omniprésent dans la politique intérieure comme extérieure de son pays. Classé premier dans une liste qui mélange hommes d’affaires, ministres, magnats du pétrole et influenceurs digitaux, il représente ce nouveau modèle de pouvoir arabo-mondialisé, où le soft power se mesure en capacité à maîtriser les flux de données autant que ceux de capitaux.

Et si certains s’interrogent sur la légitimité de ce type de classement – qui tient plus du branding politique que de l’analyse géostratégique – le symbole reste fort. Car en 2025, être "le plus puissant", ce n’est plus juste diriger un État ou un fonds souverain, c’est aussi savoir manipuler les lignes de code qui font tourner le monde.

Quand le monde arabe digitalise son influence

La reconnaissance accordée par Gulf Business à Sheikh Tahnoon est aussi révélatrice d’une mutation plus large : celle d’un monde arabe qui ne se contente plus d’être une puissance énergétique ou touristique, mais qui veut désormais s’imposer comme un acteur de la 4e révolution industrielle. C’est l’objectif des Émirats, de l’Arabie saoudite, du Qatar – chacun rivalisant d’initiatives pour attirer les cerveaux, financer les start-up IA, ou nouer des partenariats avec les géants de la tech occidentale.

Mais au-delà du storytelling très calibré autour de l’innovation et de la durabilité, c’est bien une vision du monde qui se construit ici : centralisée, stratégique, opaque pour certains, avant-gardiste pour d’autres. Une vision dans laquelle la technologie sert d’amplificateur au pouvoir, plutôt que de contrepoids. Et où l’intelligence artificielle est bien moins un outil d’émancipation qu’un vecteur de contrôle et de performance.

Pendant ce temps, en Afrique ?

Et sur le continent africain ? On continue de débattre sur l’éthique de l’IA pendant que d'autres l’intègrent dans leur arsenal économique et sécuritaire. Entre infrastructures vétustes et politiques sans vision numérique, rares sont les dirigeants qui comprennent – et maîtrisent – les enjeux de la révolution algorithmique. Pendant que Tahnoon s’installe en haut du classement, certains États africains n’ont même pas encore un registre foncier numérisé.

La domination numérique ne se décrète pas, elle se prépare. Et Tahnoon, qu’on le veuille ou non, montre à quel point ceux qui savent anticiper les mutations technologiques peuvent désormais remodeler des pans entiers de l’ordre mondial. Une leçon à méditer – surtout pour les puissants qui croient encore que "pouvoir" rime uniquement avec "territoire".

Botika commentaire

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