Les États-Unis mettent en garde contre les voyages au Rwanda suite à l'épidémie de virus de Marburg
Le Marburg, virus redouté en Afrique, s’est récemment propagé au Rwanda, provoquant une série d’alertes sanitaires et une onde de choc qui ne cesse de grandir. Les autorités américaines, via le département d'État, ont rapidement réagi en émettant un avis de niveau 3 sur le pays, recommandant fortement à leurs ressortissants d'éviter les voyages non essentiels. Cette mise en garde n’est qu’un cran en dessous du niveau maximal, réservé aux zones de conflits sévères ou pandémies incontrôlables.
Pourquoi cette urgence ? Depuis la déclaration officielle de l'épidémie, 41 cas confirmés ont été recensés, et le nombre de victimes ne cesse d’augmenter, atteignant une douzaine de morts. Parmi eux, plusieurs étaient des professionnels de santé en première ligne, preuve de la dangerosité de ce virus transmis par des chauves-souris frugivores.
Les symptômes, semblables à ceux d'Ebola, incluent une forte fièvre, des douleurs musculaires et des saignements sévères. Toutefois, contrairement à Ebola, aucun vaccin ou traitement antiviral spécifique n’a encore été approuvé pour le Marburg. Face à cette réalité, les autorités rwandaises ont opté pour une campagne de vaccination expérimentale, mais les résultats sont encore attendus.
Des mesures renforcées
Face à cette crise, le Rwanda a pris des mesures drastiques pour contenir la propagation. Les voyageurs internationaux sont désormais soumis à des contrôles rigoureux incluant des prises de température et des questionnaires sanitaires. Les stations de désinfection ont fleuri dans les aéroports et autres points d’entrée, mais cela suffira-t-il à apaiser les craintes ?
De plus, une auto-surveillance est demandée à chaque personne voyageant depuis ou vers le Rwanda. Si vous présentez des symptômes, une quarantaine immédiate s’impose, une précaution qui pourrait bien sauver des vies dans les prochains mois.
Un virus au lourd tribut historique
Le Marburg n’est pas inconnu en Afrique. En 2023, l’Organisation mondiale de la santé avait déjà décrété la fin d’une épidémie en Guinée équatoriale. Les filovirus, dont le Marburg fait partie, ont de sombres antécédents sur le continent, et chaque nouvelle flambée réveille des souvenirs douloureux des précédentes crises sanitaires.
Alors que la situation reste incertaine au Rwanda, l’urgence est de taille : contenir l’épidémie avant qu’elle ne dépasse les frontières. Des pays voisins comme le Burundi ou la République démocratique du Congo surveillent également la situation de près, craignant une propagation.
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