Mozambique : Daniel Chapo appelle au dialogue après les manifestations post-électorales
Au Mozambique, la victoire du candidat du Frelimo, Daniel Chapo, lors de l’élection présidentielle du 9 octobre 2024 a provoqué une vague de protestations. Les partisans de l’opposition, notamment ceux de Venancio Mondlane, rejettent les résultats en les qualifiant de frauduleux. Ils dénoncent des irrégularités dans le processus électoral, une accusation appuyée par l'Union Européenne et d'autres observateurs qui ont signalé des pratiques douteuses, notamment des cas d'intimidation des électeurs et des manipulations potentielles des votes.
Un contexte tendu : assassinats et répression policière
Deux proches de Mondlane, Elvino Dias (son avocat) et Paulo Guamba (un membre de son parti, Podemos), ont été tués peu après les élections dans des circonstances suspectes. Les opposants voient ces assassinats comme un acte d'intimidation politique, dénonçant une répression violente visant à dissuader les voix dissidentes. Ces meurtres, combinés à la dispersion violente des manifestations par la police, ont accru la tension nationale, avec des appels à la mobilisation pour contester la légitimité de Daniel Chapo
L’appel au dialogue de Daniel Chapo : un geste pour apaiser les tensions
En réponse aux protestations, Daniel Chapo a pris la parole pour appeler à un dialogue national, invitant les partis d’opposition à une table de négociation. Chapo affirme vouloir discuter avec tous les acteurs pour « renforcer la paix et l’unité nationale ». Néanmoins, cet appel est accueilli avec scepticisme par de nombreux partisans de l’opposition, qui y voient une tentative de légitimer une élection contestée. Les manifestants et les leaders politiques de l'opposition continuent de réclamer une enquête indépendante sur les violences post-électorales et les allégations de fraude
Vers une escalade des manifestations ?
Les opposants, menés par Venancio Mondlane, ont lancé un appel à une grève nationale et prévoient d’intensifier les manifestations si leurs revendications ne sont pas entendues. Dans un contexte où le Frelimo détient le pouvoir depuis 1975, la jeunesse et les forces sociales mozambicaines réclament une transparence électorale pour éviter que ce scrutin controversé ne renforce les divisions sociales. La situation reste volatile, et beaucoup redoutent une escalade de la violence si aucune solution politique n’est trouvée.
Laisser un commentaire
Ce site est protégé par hCaptcha, et la Politique de confidentialité et les Conditions de service de hCaptcha s’appliquent.