
RDC : Quand la fake news devient un outil de chantage numérique
Un tweet marginal, un signal stratégique
Le 28 juillet 2025, un tweet du compte @BreakingN_RDC a accusé sans preuve le ministre de la Communication Patrick Muyaya et son secrétaire général Malaba Mudjani d’un supposé détournement de 2,4 millions de dollars. Aucune source, aucun document, aucun élément vérifiable. Le tweet n’a pas eu d’écho significatif, mais il illustre une mécanique bien rodée : celle de la désinformation à visée intéressée.
Un compte recyclé, une méthode usée
Derrière @BreakingN_RDC se cache une figure connue des observateurs du numérique congolais : l’ancien @TshitshiNews, jadis fervent soutien du président Tshisekedi, aujourd’hui reconverti en opposant virulent. Ce basculement n’a rien d’idéologique : il obéit à une logique tarifaire. On soutient, puis on attaque dans l’espoir d’être contacté, rémunéré, ou intégré à un circuit.
Une pratique illégale, un pouvoir intransigeant
La diffusion de fausses accusations dans le but d’obtenir un avantage relève juridiquement de l’extorsion. Ce n’est pas une dérive marginale, c’est une infraction. Le gouvernement congolais, à ce jour, n’a jamais cédé à ce type de pression. Aucun paiement, aucune négociation. Mieux : il dispose désormais de moyens techniques pour identifier les auteurs, y compris lorsqu’ils agissent sous pseudonyme.
L’ombre des réseaux opportunistes
Cette affaire ne vaut pas par le contenu du message manifestement faux mais par ce qu’elle révèle : l’existence de réseaux hybrides, à mi-chemin entre chantage numérique et instrumentalisation politique, qui exploitent la désinformation pour monnayer leur influence.
Lorsque le pouvoir ne répond pas, ces comptes mutent, changent de cible, recyclent leurs attaques. C’est une dynamique que ZolaView continuera de suivre.
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