
Restitution historique : trois crânes humains liés à la conquête coloniale de Madagascar reviennent sur l’île
La conquête coloniale de Madagascar a marqué l’histoire de l’île par des violences, des pertes humaines et des spoliations. Plus d’un siècle plus tard, un geste symbolique fort vient d’être posé : la France a restitué trois crânes humains, dont celui attribué au roi Toera, dernier souverain indépendant du royaume Sakalava du Menabe. Cet acte, hautement symbolique, ouvre une nouvelle étape dans le dialogue mémoriel entre Paris et Antananarivo.
Une restitution hautement symbolique
Un événement d’État à État
Ce 26 août 2025, au ministère de la Culture à Paris, se tiendra la cérémonie officielle de restitution. Seront présents Rachida Dati, ministre française de la Culture, Volamiranty-Donna Mara, son homologue malgache, ainsi que Thani Mohamed-Soilihi, ministre délégué chargé de la Francophonie.
Une mémoire longtemps occultée
Ces restes humains, saisis au moment de la conquête coloniale de Madagascar, sont considérés comme des reliques majeures. Leur retour constitue une étape importante dans la reconnaissance des souffrances endurées par les peuples malgaches durant la période coloniale.
Le roi Toera, figure de résistance
Dernier souverain Sakalava du Menabe
Parmi les crânes restitués, celui attribué au roi Toera revêt une signification particulière. Chef du royaume Sakalava du Menabe, Toera s’était opposé farouchement à l’expansion coloniale française à la fin du XIXe siècle. Sa capture et sa mort symbolisent la chute de l’un des derniers royaumes indépendants de l’île.
Un héritage réhabilité
Cette restitution permet de réhabiliter la mémoire du roi Toera et, au-delà, de rappeler la résistance malgache face à l’occupation coloniale. Elle participe à la réappropriation de l’histoire nationale par Madagascar.
Une démarche inscrite dans un mouvement plus large
Des précédents significatifs
La restitution de restes humains n’est pas une première. D’autres pays africains, tels que l’Algérie ou le Bénin, ont obtenu le retour de reliques ou d’œuvres pillées durant la période coloniale. Chaque geste contribue à rééquilibrer les relations mémorielles entre l’Europe et l’Afrique.
Vers une réconciliation mémorielle
Au-delà de l’aspect symbolique, ce retour des crânes ouvre la voie à une coopération culturelle et historique renforcée. La conquête coloniale de Madagascar reste une plaie vive, et ces gestes de reconnaissance sont essentiels pour construire un avenir commun basé sur le respect et la vérité historique.
La restitution de ces trois crânes humains marque une étape majeure dans le travail de mémoire entre la France et Madagascar. Plus qu’un simple transfert, il s’agit d’un acte de justice historique qui contribue à redonner dignité aux victimes de la conquête coloniale de Madagascar.
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