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Article: Ancien porte-parole de l'ANC inculpé de fraude : un scandale de plus pour le parti

Ancien porte-parole de l'ANC inculpé de fraude : un scandale de plus pour le parti
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Ancien porte-parole de l'ANC inculpé de fraude : un scandale de plus pour le parti

Pule Mabe, ex-porte-parole de l’ANC, fait face à des accusations de fraude concernant un contrat de gestion de déchets de 27 millions de rands. Avec six autres prévenus, dont des responsables gouvernementaux de la province de Gauteng, Mabe a comparu devant le tribunal, niant les faits tout en démissionnant du comité exécutif de l'ANC.

Un contrat douteux aux multiples zones d’ombre
Pule Mabe, autrefois porte-parole de l'African National Congress (ANC), se retrouve au cœur d’un scandale de corruption qui secoue encore un peu plus la crédibilité du parti au pouvoir. Mabe, en compagnie de six autres individus, a été inculpé de fraude suite à une enquête menée par l'unité d'élite de la police sud-africaine, les Hawks. Ces inculpations concernent un contrat public de 27 millions de rands accordé en 2018 par le gouvernement provincial de Gauteng à une société nommée Enviro-Mobi pour des services de gestion de déchets.

Ce contrat stipulait qu’Enviro-Mobi devait recevoir un paiement anticipé seulement après la livraison de 200 véhicules destinés à la collecte des déchets. Or, selon les Hawks, ces véhicules étaient toujours en possession du fournisseur, alors que 25 millions de rands avaient déjà été versés à l’entreprise. Ce détail a éveillé les soupçons des autorités, qui ont depuis mené une enquête approfondie. Fait aggravant, Enviro-Mobi n'a pas révélé qu'elle avait des liens directs avec Mabe, alors député de l'ANC.

Déni de culpabilité et récidive
Mabe, qui a servi comme porte-parole de l’ANC entre 2018 et 2023, nie farouchement ces accusations. Il a annoncé publiquement sa démission du comité exécutif de l'ANC, tout en précisant que ce départ ne signifiait en rien une reconnaissance de culpabilité. En effet, cette affaire n’est pas le premier scandale de corruption impliquant Mabe. En 2013 déjà, il avait été accusé d’avoir fraudé l’Agence sud-africaine de la sécurité sociale (Sassa), accusations pour lesquelles il avait été acquitté.

En 2017, il avait de nouveau fait l’objet de sanctions pour avoir bénéficié illégalement d’un contrat avec une entreprise publique ferroviaire. Sa défense actuelle repose sur le fait que toutes ces accusations sont infondées et politiquement motivées, bien que le timing, en pleine montée des tensions au sein de l’ANC, soulève des interrogations.

Implications pour l’ANC
Ces affaires ternissent l'image de l'ANC, un parti déjà entaché par plusieurs scandales de corruption de grande envergure, affectant gravement sa réputation auprès de l’électorat sud-africain. La comparution des accusés devant le tribunal, parmi lesquels on retrouve deux hauts fonctionnaires de la province de Gauteng, est une preuve supplémentaire de la profondeur du mal endémique de la corruption au sein des institutions publiques.

Tandis que le procès s’annonce long et semé d’embûches, le peuple sud-africain observe, lassé, une nouvelle affaire mêlant politiques et finances publiques, remettant une fois de plus en cause la transparence des responsables au pouvoir.

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