Assimi Goïta, chef de la junte malienne, s'élève au plus haut rang militaire
Le colonel Assimi Goïta, chef de la junte malienne depuis 2020, s'est autoproclamé général, marquant ainsi une nouvelle étape dans son emprise sur le pouvoir. Cette promotion, également attribuée à cinq autres hauts officiers, renforce les spéculations selon lesquelles la junte n'envisage pas de transition démocratique rapide. Avec aucune date d'élection en vue, cette manœuvre indique une volonté de prolonger le régime militaire au Mali.
Consolidation du pouvoir militaire
Le 16 octobre 2024, Assimi Goïta, chef de la junte militaire qui a pris le pouvoir au Mali en 2020, s'est autoproclamé général, un geste symbolique fort qui accentue les craintes d'une absence de transition démocratique. Ce grade est l'une des plus hautes distinctions militaires, partagée auparavant uniquement par deux anciens présidents maliens. Cette décision est survenue lors d’une réunion du Conseil des ministres, qui a également promu cinq autres membres influents de la junte au rang de généraux quatre étoiles.
Cette promotion exceptionnelle montre clairement que la junte, en place depuis le coup d’État de 2020, ne montre aucune intention de transférer rapidement le pouvoir à un gouvernement civil, malgré les pressions internationales. Selon Rida Lyammouri, expert du Policy Center for the New South, ces promotions indiquent que les dirigeants militaires cherchent à solidifier leur position, ignorant pour l’instant les appels à des élections.
L'impact politique de la junte
Depuis son accession au pouvoir, Assimi Goïta a consolidé son contrôle sur les institutions politiques et militaires du pays, se positionnant comme une figure centrale dans la lutte contre le djihadisme au Sahel. Toutefois, cette montée en puissance de la junte suscite des inquiétudes croissantes parmi les organisations de défense des droits humains et la communauté internationale, qui appellent à un retour rapide à un régime civil.
Le pays, en proie à des défis sécuritaires avec la recrudescence des attaques terroristes, voit également sa situation économique se dégrader sous le poids des sanctions internationales. Ces récentes nominations au sommet de la hiérarchie militaire ne font que renforcer l'idée que le régime militaire n'a pas l'intention de se retirer de sitôt.
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