
Gabon: les cadres pro-Bongo et la nouvelle direction du parti se disputent le contrôle du siège du PDG
La crise interne qui secoue le Parti démocratique gabonais (PDG) atteint un nouveau sommet. Ce 21 juillet 2025, les cadres pro-Bongo tentent de reprendre la main sur le siège du parti à Libreville, occupé depuis janvier par une direction concurrente. Une bataille politique aux forts enjeux symboliques et stratégiques.
Un siège devenu le symbole d’un pouvoir disputé
Depuis le coup d’État d’août 2023, le PDG, ex-parti au pouvoir, est plongé dans une crise de leadership. Deux camps s’opposent : d’un côté, les pro-Bongo, fidèles à l’ancien président Ali Bongo Ondimba ; de l’autre, une nouvelle direction élue en janvier 2025 lors d’un congrès soutenu par les autorités de transition.
Les pro-Bongo veulent reprendre la main
Une réunion annoncée malgré les tensions
Les cadres pro-Bongo ont prévu de se réunir ce lundi 21 juillet au siège national du PDG. Cette initiative est menée par Ali Akbar Onanga Y’Obegue, nommé récemment secrétaire général par Ali Bongo lui-même, en exil à Londres. L’objectif affiché : réaffirmer leur légitimité au sein du parti.
Un accès au siège fortement contesté
Mais l’actuelle direction, dirigée par Blaise Louembé (président) et Angélique Ngoma (secrétaire générale), s’oppose fermement à cette tentative. Selon eux, le congrès du 31 janvier 2025 a acté une nouvelle gouvernance du PDG, appuyée discrètement par les autorités militaires.
Une bataille pour la légitimité du PDG
Statut juridique contre soutien politique
Les pro-Bongo revendiquent la continuité statutaire du parti, arguant qu’Ali Bongo reste président du PDG selon les textes fondateurs. À l’inverse, leurs opposants avancent la nécessité d’un renouvellement démocratique, incarné par leur élection lors d’un congrès en bonne et due forme.
Le risque d’une scission ouverte
Cette confrontation met en péril l’unité d’un parti déjà fragilisé par la transition. Une scission entre les pro-Bongo et les partisans de la nouvelle direction pourrait durablement affaiblir le PDG, ancien pilier du pouvoir gabonais depuis plus de cinq décennies.
Quel avenir pour le Parti démocratique gabonais ?
La journée du 21 juillet pourrait être décisive pour l’avenir du PDG. Les tensions entre les deux factions, toujours plus visibles, risquent d’entraîner des affrontements ouverts, voire une crise judiciaire sur la légitimité du siège et des dirigeants.
Pour les pro-Bongo, cette bataille est une tentative de préserver l’héritage politique d’Ali Bongo. Pour leurs adversaires, c’est l’heure du renouveau. Un affrontement aux multiples dimensions, entre fidélité, pouvoir et transition politique.
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