Référendum au Gabon : Brice Oligui Nguema en tension maximale la veille du scrutin
La veille du référendum, Libreville est en proie à une atmosphère explosive. Des rumeurs de fraude enflent, mettant la Garde républicaine au cœur des accusations. Cette unité d’élite, censée protéger les institutions, est soupçonnée de bourrer les urnes dans la nuit, sous couvert du couvre-feu. Pendant ce temps, des sondages internes prévoient une victoire du « NON » au projet de révision constitutionnelle.
La tension monte, et avec elle, la méfiance d’une population déjà désabusée.
La garde républicaine accusée de manipuler le scrutin
Selon plusieurs témoignages anonymes, des membres de la Garde républicaine auraient été aperçus en train de transférer des urnes scellées vers des lieux inconnus, loin des regards des observateurs. Ce procédé, qui s’effectue souvent en pleine nuit, renforce les soupçons de bourrage des urnes orchestré au plus haut niveau.
« Comment faire confiance à un scrutin où les urnes disparaissent entre le vote et le dépouillement ? », s’indigne un observateur indépendant.
Pour de nombreux citoyens, ces pratiques rappellent des épisodes sombres de l’histoire électorale gabonaise. Des images d’agents transportant des sacs remplis de bulletins circulent sur les réseaux sociaux, alimentant la colère. Si les accusations se confirment, cela pourrait marquer un tournant dans la perception de Brice Oligui, jusque-là perçu comme un acteur de transition.
Doutes au sommet : quand la peur du non s’impose
Des sources proches du pouvoir révèlent qu’Oligui aurait été informé de sondages internes défavorables au projet de réforme constitutionnelle. Ces résultats, qui commencent à fuiter, prédisent une nette victoire du « non ».
Le président par intérim semble donc prêt à tout pour éviter un tel scénario. Mais à quel prix ? Les signaux d’alarme émis par ses conseillers sur les risques d’un tel pari semblent avoir été balayés d’un revers de main.
Le PDG en embuscade
Les soupçons de fraude ne se limitent pas à la Garde républicaine. Le Parti démocratique gabonais (PDG), longtemps au pouvoir, joue également un rôle trouble dans l’organisation de ce référendum. Sa mainmise sur les structures électorales alimente les critiques, tandis que les procédures de surveillance laissent cruellement à désirer.
Le projet de révision constitutionnelle, présenté comme une avancée, est perçu par beaucoup comme une tentative flagrante de museler l’opposition. En renforçant le pouvoir présidentiel et en introduisant des critères d’éligibilité restrictifs, il exclut une grande partie des figures contestataires du paysage politique.
Une transition qui vacille
La veille du scrutin, le fossé entre le discours officiel et la réalité sur le terrain ne cesse de se creuser. L’absence de débats publics et la gestion opaque de cette réforme accentuent le malaise. Brice Oligui, autrefois symbole d’un renouveau démocratique, semble désormais prêt à sacrifier cette promesse sur l’autel de ses ambitions personnelles.
Si le référendum se déroule dans ces conditions, il pourrait non seulement fragiliser davantage la transition politique, mais aussi inscrire une nouvelle page sombre dans l’histoire récente du Gabon.
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