Article: “Irina” à Charlotte : quand le meurtre révèle les fissures des consciences

“Irina” à Charlotte : quand le meurtre révèle les fissures des consciences
Le 8 septembre 2025, Irina Zarutska, réfugiée ukrainienne, est poignardée dans un tramway à Charlotte, aux États-Unis. Un crime filmé, un acte brutal, une vie qui s’éteint sans raison. L’affaire irrite, choque, questionne : que font les élites progressistes quand la violence frappe sans distinction ? Et qu’en est-il dans les sociétés africaines, où le racisme existe sous d’autres formes, plus insidieuses ?
Le visage brutal de l’indifférence
Irina est attaquée par un homme diagnostiqué schizophrène, connu des services.
La scène est filmée. Pas de voix pour plaider, pas de protection pour la victime.
Les autorités, les médias, les intellectuels : chacun semble suspendu entre indignation publique et inertie politique. On appelle à la compassion, on réclame des réformes. Mais les renoncements sont nombreux pas à la hauteur de la douleur, pas à la mesure du problème.
Elites progressistes : fusibles ou complices ?
Le scandale révèle une faute d’imagination politique : comment réagir vraiment quand les victimes ne rentrent pas dans les « bons récits » ?
Quand la couleur, l’origine ou le statut social ne cadrent pas avec ce que les élites veulent voir.
Quand Irina est ukrainienne, réfugiée, vive dans un pays d’accueil, cela déclenche un débat : santé mentale, laxisme judiciaire, peur urbaine. Mais moins sur la responsabilité structurelle, surveillance, intervention, soutien aux plus vulnérables.
L’Afrique en miroir : racisme, invisibilité, blessures silencieuses
En Afrique, le racisme ne se manifeste pas toujours en poignard au tram. Il survit dans le regard, dans la hiérarchie des emplois, dans l’exclusion des minorités internes, dans la préférence pour ce qui émane de l’Occident.
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Un jeune africain aux racines modestes : souvent ses souffrances ne font pas les gros titres.
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La couleur, l’appartenance ethnique, la langue maternelle : autant de marqueurs qui isolent, enferment.
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Les élites politiques ou culturelles : parfois complices, quand elles ferment les yeux sur les discriminations, le favoritisme, l’archaïsme, sous couvert de traditions, de stabilité, de « nous sommes tous frères ».
Racisme structurel et urgence morale
L’affaire Irina montre ceci : il ne suffit pas de dénoncer un acte. Il faut changer le système qui autorise la vulnérabilité : absence de soin, indifférence, absence de protection réelle.
En Afrique, cela veut dire : reconnaître les minorités visibles et invisibles, garantir une égalité de fait accès à l’éducation, à la santé, à la justice. Cela veut dire que les élites ne se contentent pas de discours de tolérance, mais agissent sur le terrain.
Pourquoi ce silence est un crime aussi
Parce qu’ignorer un racisme ou une injustice, c’est l’entretenir.
Parce qu’agir seulement quand le spectacle médiatique l’exige, c’est nier la dignité des vies qui ne font pas les gros titres.
Parce que le progrès ne peut pas être l’apanage d’un club élitiste : il doit toucher tous les visages, toutes les couleurs.
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