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Artikle: Fusillade au domicile de l'ex-chef des renseignements sud-soudanais : un incident révélateur

Fusillade au domicile de l'ex-chef des renseignements sud-soudanais : un incident révélateur
Akol Koor

Fusillade au domicile de l'ex-chef des renseignements sud-soudanais : un incident révélateur

Le 21 novembre 2024, une fusillade a éclaté au domicile du général Akol Koor, ancien chef des services de renseignement sud-soudanais, assigné à résidence depuis deux mois. Cet événement met en lumière les tensions latentes au sein du pouvoir sud-soudanais et soulève des questions sur la stabilité politique du pays.

Un incident aux multiples interprétations

Selon des témoins, des soldats ont échangé des tirs avec les gardes de sécurité du général Koor pendant environ une heure dans le quartier huppé de Thongpiny, à Juba. Le porte-parole de l'armée, Lul Ruai Koang, a déclaré que deux personnes avaient été blessées, attribuant l'incident à un "malentendu" entre l'armée et les forces de sécurité déployées au domicile.

Cette explication officielle laisse perplexe, d'autant que le général Koor, en poste depuis l'indépendance du Soudan du Sud en 2011, a été limogé en octobre 2024 par le président Salva Kiir, sans explication publique. Nommé gouverneur de l'État de Warrap dans la foulée, il a été démis de ses fonctions avant même d'entrer en fonction.

Des tensions politiques sous-jacentes

Le limogeage du général Koor, considéré comme tout-puissant et presque intouchable, a surpris de nombreux Sud-Soudanais. Les raisons de son éviction n'ont pas été divulguées, alimentant les spéculations sur des luttes de pouvoir internes. Certains observateurs estiment que le président Kiir cherche à consolider son autorité en écartant des figures influentes susceptibles de contester son leadership.

La fusillade au domicile du général Koor intervient dans un contexte où le Soudan du Sud reste fragile, malgré l'accord de paix de 2018 qui a mis fin à une guerre civile de cinq ans ayant causé plus de 400 000 morts. La mise en œuvre de cet accord progresse lentement, et les élections prévues en décembre ont été reportées de deux ans pour permettre l'application complète des dispositions de l'accord et l'enregistrement des électeurs.

Un avenir politique incertain

Cet incident soulève des questions sur la stabilité politique du Soudan du Sud et la capacité de ses dirigeants à maintenir l'ordre et la sécurité. Les tensions internes au sein du gouvernement pourraient compromettre les efforts de paix et de réconciliation nationale. La communauté internationale observe avec inquiétude ces développements, craignant une résurgence des violences dans un pays déjà éprouvé par des années de conflit.

Le gouvernement sud-soudanais n'a pas encore commenté officiellement l'assignation à résidence du général Koor ni les raisons de son limogeage. Les observateurs attendent des clarifications sur cet incident et ses implications pour la stabilité politique du pays.

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