Artikle: Le Botswana veut reprendre la main sur De Beers : l’empire du diamant vacille

Le Botswana veut reprendre la main sur De Beers : l’empire du diamant vacille
Les temps changent pour le diamant
Entre la pandémie de Covid, les sanctions contre la Russie, les droits de douane américains et l’essor des pierres synthétiques, le marché traverse une crise sans précédent. Résultat : les prix s’effondrent, et les géants historiques vacillent.
Au cœur de cette tempête, le Botswana, deuxième producteur mondial, tente de reprendre la main. Son gouvernement souhaite désormais augmenter sa participation dans De Beers, le géant mondial du diamant, de 15 % à 50 %.
Un virage stratégique
L’objectif est clair : contrôler davantage la production, les exportations et la fixation des prix, pour ne plus dépendre uniquement des décisions de Londres ou de Johannesburg.
Depuis des décennies, De Beers et le Botswana entretiennent un partenariat étroit à travers la joint-venture Debswana, mais les équilibres changent.
Gaborone estime que le pays, qui fournit l’essentiel du diamant brut de De Beers, doit avoir voix au chapitre sur la transformation locale et la valeur ajoutée.
Une bataille s’ouvre
Les pierres synthétiques, elles, redessinent le marché. Moins chères, plus “éthiques”, elles séduisent une clientèle jeune, surtout en Occident. Pendant ce temps, les producteurs africains voient leurs marges fondre.
En reprenant le contrôle, le Botswana veut redonner un sens politique et économique à son or transparent : faire du diamant non plus un simple produit d’exportation, mais un moteur industriel national.
Entre souveraineté économique et réalités du marché mondial, le Botswana joue gros et pourrait bien devenir le premier pays africain à dicter le prix du diamant.

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