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Artikle: Burkina Faso : Jacob Zuma en guest star du « nouvel horizon souverainiste » de Traoré

Burkina Faso : Jacob Zuma en guest star du « nouvel horizon souverainiste » de Traoré
Burkina Faso

Burkina Faso : Jacob Zuma en guest star du « nouvel horizon souverainiste » de Traoré

L’arrivée de Jacob Zuma à Ouagadougou ne saurait être un hasard. Invité de choix du leader militaire Ibrahim Traoré, l’ancien président sud-africain débarque dans un Burkina Faso en pleine recherche d’autonomie et de posture panafricaniste. Mais derrière les sourires et la symbolique, se cachent des enjeux diplomatiques et géopolitiques lourds.
Ce séjour placée sous le signe de la « francafrique inversée », soulève autant d’espoirs que d’interrogations.Une arrivée symbolique sous haute tension

L’ancien président sud-africain a posé le pied à Ouagadougou ce mercredi 29 octobre 2025, dans ce qui est présenté officiellement comme un « soutien aux initiatives panafricanistes et aux choix souverains du Burkina Faso ». 


Traoré, pour sa part, s’est érigé en héraut de la rupture avec les schémas traditionnels de coopération : distanciation à l’égard de la France, rapprochement non déclaré avec Moscou ou Ankara, promotion d’un dialogue Sud-Sud. 


Zuma, quant à lui, est loin d’être un simple invité de courtoisie : son image, sa trajectoire notamment dans l’ère post-apartheid et son glissement actuel entre crise judiciaire et quête d’influence en font un atout symbolique de poids.

Le choix stratégique : entre souverainisme et vitrine africaine

Le Burkina Faso mène une politique de plus en plus marquée par la revendication d’autonomie. Traoré appelle à un panafricanisme actif, à des alliances hors du traditionnel « corset ouest-francophone ». Le soutien de Zuma s’inscrit pleinement dans cette logique. 


En invitant une figure controversée mais respectée d’Afrique du Sud, Traoré envoie plusieurs signaux :

  • un message aux élites occidentales : le Burkina n’entend plus être dans la dépendance.

  • une séduction vis-à-vis du continent : voici un pays résolu, qui ne suit plus docilement les injonctions extérieures.

  • une mise en scène : cette visite sert autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Elle crée du spectacle, elle forge une légitimité nationale voire un mythe personnel autour du chef de la transition.
    Mais à l’ombre de cette vitrine, plusieurs angles morts persistent : la sécurité n’est pas garantie, le respect des droits est plus que discuté, et l’économie reste vulnérable.

Les risques derrière l’ampoule du grand soir

La présence de Jacob Zuma à Ouagadougou a tout du coup de communication, mais elle n’échappe pas aux critiques.

Zuma est lui-même dans une posture compliquée : pris dans des tourments judiciaires dans son pays, certains verront sa venue comme une « revanche » ou un allié d’un pouvoir peu regardant.

Le Burkina engage un virage audacieux, mais périlleux. Le discours souverainiste ne se suffit pas à lui-même : la lutte contre l’insurrection jihadiste se durcit, le terrain économique est fragile. Traoré a beau se revendiquer héritier de Thomas Sankara, la relation entre posture et réalité reste complexe. 

Enfin, ce type de visite peut creuser davantage l’écart avec les anciens partenaires occidentaux. En choisissant un soutien d’un autre pays africain en la personne de Zuma, Ouagadougou affirme sa rupture. Mais cette rupture ne va pas sans coût — politique, économique ou diplomatique.
En bref : la star est là, le décor est planté. Mais la pièce ne garantit ni stabilité ni développement. Et l’image d’un nouveau « Burkina-modèle » pourrait vite se heurter à la dure réalité.

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