Gabon : Le scandale de l'avion d'Oligui, la luxueuse bévue de Yann Koubdjé
L'affaire de l'avion présidentiel au Gabon a explosé sur la toile avec une question brûlante : pourquoi Yann Koubdjé, Conseiller spécial, s’est-il affiché en plein orgueil dans cet avion luxueusement aménagé ? L'avion en question, un véritable "palais volant", n'a pas seulement deux chambres, un bureau présidentiel, une salle de réunion et un espace business, mais il semble surtout symboliser une dérive pour beaucoup.
Le peuple gabonais, qui croyait à une rupture avec les extravagances du passé, voit dans ces images une trahison. On attendait de la Transition pilotée par le général Oligui Nguema une gouvernance plus proche des réalités d’un pays qui souffre après des années de privations. Avec un avion estimé à 30 milliards de francs CFA, on se demande si ce n'est pas là une gifle infligée aux Gabonais qui espéraient voir des priorités mieux gérées. Nguema, figure montante de l’espoir post-Bongo, se retrouve dans l’embarras : comment justifier un tel excès, à un moment où l’on parle d’austérité et de retour à la légalité ?
Yann Koubdjé n’est pas seulement au cœur de ce scandale pour avoir exposé l’avion. C’est sa posture, son insouciance apparente, qui interpelle. En temps normal, on aurait pu croire à une simple maladresse. Mais le timing est désastreux. Les citoyens attendent le référendum sur la nouvelle Constitution, et voilà que leur confiance dans le Conseil de Transition se trouve compromise par un luxe ostentatoire malvenu.
Les critiques affluent, rappelant le passé des élites gabonaises, accusées de s'enfermer dans un univers doré. Les espoirs soulevés par Oligui Nguema d'un renouveau politique se heurtent à la réalité des décisions prises en haut lieu. Koubdjé, qui semble avoir pris trop à cœur son rôle de Conseiller spécial, doit maintenant répondre d'actes qui pourraient détruire la fragile légitimité que le CTRI cherche à consolider.
Finalement, cet avion pourrait bien symboliser le fossé entre la classe dirigeante et les aspirations du peuple. Alors, que faire maintenant ? Enterrer le scandale et espérer que l'oubli vienne à la rescousse ou prendre des mesures claires et rassurantes pour montrer qu’aucun Gabonais, aussi puissant soit-il, ne peut impunément jouer avec l’argent et les symboles de la nation ?
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