Rwanda : Survivants du génocide témoignent lors d’un procès à Paris
Le 22 octobre 2024, un procès important s'est ouvert à Paris, où des survivants du génocide rwandais de 1994 ont partagé des récits poignants sur les atrocités qu'ils ont vécues. Eugène Rwamucyo, un ancien médecin accusé de participation aux massacres de plus de 800 000 Tutsis et Hutus modérés, est jugé pour génocide et crimes contre l’humanité. Angélique Uwamahoro, l’une des témoins, a décrit comment elle a traversé des cadavres pour survivre à l’âge de 13 ans. Les témoignages des victimes illustrent l’horreur et la brutalité du génocide, tout en réclamant justice pour les crimes perpétrés il y a trois décennies. Rwamucyo, qui nie les accusations, risque la prison à vie s’il est reconnu coupable.
Un procès attendu
Ce procès, le septième de ce genre à Paris, fait partie d'une série de jugements visant à traduire en justice les auteurs présumés du génocide rwandais, des décennies après les faits. La France, souvent critiquée pour son rôle pendant le génocide, continue de juger des personnes soupçonnées d'avoir participé ou facilité ces crimes, en réponse aux appels à la justice internationale.
Des récits bouleversants
Les témoignages des survivants sont particulièrement bouleversants. Angélique Uwamahoro, aujourd’hui âgée de 43 ans, a raconté comment elle a vu des membres de sa famille assassinés sous ses yeux et a dû marcher au milieu des corps pour échapper aux tueurs. Ces récits douloureux témoignent non seulement des événements tragiques, mais aussi du traumatisme qui hante encore les survivants.
Implication de Rwamucyo
Eugène Rwamucyo, accusé de complicité dans l’organisation des massacres, aurait, selon les témoignages, participé activement à la logistique des tueries et à la propagande incitant à la haine ethnique. Il est également accusé d’avoir supervisé l’enfouissement des corps des victimes. Rwamucyo, qui réside en France depuis plusieurs années, nie toute implication directe dans les meurtres, affirmant que ses actions étaient liées à des "préoccupations sanitaires".
Justice et mémoire
Ces procès offrent aux survivants une opportunité de faire entendre leur voix, tout en confrontant ceux qui sont accusés d’avoir joué un rôle dans l’un des pires génocides du XXe siècle. Les plaidoiries visent à rappeler que, même 30 ans après, les crimes contre l’humanité ne peuvent être oubliés, et les survivants continuent de se battre pour la reconnaissance et la justice.
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