Passer au contenu

Article: Youssef Amrani : le Maroc tisse son réseau d’influence à Washington

Youssef Amrani : le Maroc tisse son réseau d’influence à Washington
influence

Youssef Amrani : le Maroc tisse son réseau d’influence à Washington

À Washington, tout est affaire de connexions. Et Youssef Amrani l’a compris. Depuis sa prise de poste fin 2023, l’ambassadeur du Maroc bâtit patiemment son réseau d’influence, entre cocktails mondains et cercles stratégiques. Un jeu discret, mais décisif pour Rabat.

Le diplomate patient

Un profil de technocrate politique

Amrani n’est pas un novice. Vieux routier de la diplomatie marocaine, il a déjà fréquenté Bruxelles, Pretoria et l’Union africaine. À Washington, il avance masqué, préférant la patience aux coups d’éclat.

Une méthode simple : être partout

Réceptions officielles, think tanks, universités, ONG… L’ambassadeur multiplie les apparitions. Toujours à la bonne table, jamais loin des oreilles qui comptent. Washington adore ces figures rassurantes, « fiables »… et disponibles.

Alliances utiles

Des relais américains sensibles au Sahara

Au Congrès, certains élus affichent déjà une proximité assumée avec Rabat. La cause ? Le dossier brûlant du Sahara occidental. Amrani cultive ces appuis, à coups de briefings, d’invitations et de promesses voilées.

Le cercle des think tanks

Brookings, Atlantic Council, CSIS… L’ambassadeur s’invite dans ces temples de la réflexion stratégique. Objectif : y placer le Maroc comme acteur « incontournable » en Afrique du Nord. Un récit répété, peaufiné, vendu.

Cynisme diplomatique

Tout le monde y trouve son compte

Les Américains aiment les partenaires stables. Le Maroc vend cette image. Washington achète. Derrière, chacun sait que le deal est plus pragmatique que romantique.

Réseau d’influence ou carnet d’adresses ?

Rabat parle de diplomatie active. Les cyniques voient surtout une accumulation d’amitiés de circonstance. Le réseau d’influence d’Amrani n’est peut-être qu’un annuaire doré. Mais dans la capitale américaine, c’est souvent suffisant.

En un an, Youssef Amrani a tracé sa toile à Washington. Ni flamboyant ni invisible, il joue la carte de l’influence tranquille. Le Maroc, lui, capitalise. Dans les coulisses, chacun sait : un réseau d’influence, même fragile, vaut parfois plus qu’un discours à l’ONU.

Laisser un commentaire

Ce site est protégé par hCaptcha, et la Politique de confidentialité et les Conditions de service de hCaptcha s’appliquent.

Autres articles

Sarkozy condamné : l’onde de choc d’un verdict historique
Claire Geronimi

Sarkozy condamné : l’onde de choc d’un verdict historique

Condamnation de Nicolas Sarkozy : un ex-président derrière les barreaux, l’ombre de la Libye de 2011 et une justice française sous tension.

En savoir plus